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CHEFS DE FAMILLE PALESTINIENNES Photographs and text by Pierre-Yves GINET / TAÏGA (339-50092) En Cisjordanie, à Gaza ou à Jérusalem est, les femmes palestiniennes sont plus que quiconque coincées entre les feux de Tsahal et des groupes armés palestiniens. Et nombreuses sont celles qui font face seules à la survie de leur famille. Comme tous, elles subissent le découpage des territoires palestiniens. Mais dans ce "Bantoustan palestinien", les femmes sont plus nombreuses à se heurter aux check points israéliens, postes de contrôles omniprésents sur le territoire palestinien où la vérification des identités prend des heures. Les femmes étant moins suspectes que les hommes, elles assurent aujourd'hui l'essentiel des liaisons entre les villes, entre les familles. Dans une société où les femmes restent souvent cantonnées à la maison, elles sont par exemple largement majoritaires, les vendredis et samedis, dans les immenses files d'attente des check points, autour de Naplouse ou d'Hébron : le chômage dépasse 60% dans certaines zones de Palestine et dans cette foule massée aux check points, nombreuses sont celles qui rentrent chez elles, après leur semaine de travail dans une autre ville de Cisjordanie ou d'Israël, avec en poche le seul salaire de la famille. Dans le même temps, entre les extensions des colonies, les chantiers des routes les reliant et la construction du mur, les Palestiniens propriétaires de leurs terres ou de leur maison ne sont pas épargnés. S'ils refusent les offres financières mirobolantes qui leur sont faites, leurs biens seront confisqués. Dans le cas du mur, l'expropriation sans négociation ni contrepartie est la règle. Malgré cela, très peu de Palestiniens acceptent de vendre leurs biens. Toutefois, la peur de tout perdre, une situation financière catastrophique ou simplement l'appât du gain poussèrent certains à accepter les offres des colons. Les femmes propriétaires, excessivement rares dans la société palestinienne, repoussent systématiquement ces offres. De mémoire de dirigeant de l'ONG palestinienne spécialisée sur la question, le Land Research Center, aucune propriétaire palestinienne n'a jamais vendu sa terre à un colon. Enfin, en ces temps d'Intifada, elles doivent déployer une énergie considérable pour que leurs enfants ne sombrent pas dans la violence. Lorsqu'ils sont très jeunes, pour qu'ils restent éloignés des soldats israéliens et de leurs balles perdues. Et plus tard, à l'adolescence, pour qu'ils restent sourds aux appels insistants des groupes armés palestiniens, qui recrutent l'essentiel de leurs "martyrs" dans les couches les plus défavorisées de la population, groupes où l'on retrouve la plupart de ces mères seules. D'autant que si elles échouent dans cette tâche, si leur enfant commet un attentat, la sanction est connue : leur maison sera rasée par les soldats israéliens, les laissant souvent sans toit, avec d'autres enfants à contenir. Reportage réalisé en décembre 2001 et mai-juin 2003 |
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